Grève du 5 octobre, une marée humaine dans les rues!

Les centrales syndicales avaient lancé depuis peu un appel à la grève et à la manifestation. Ce mardi 5 octobre, l’appel a été largement répondu dans plusieurs villes, dont Nantes, Caen, Marseille et Paris.

Les centrales syndicales avaient lancé depuis peu un appel à la grève et à la manifestation. Ce mardi 5 octobre, l’appel a été largement répondu dans plusieurs villes, dont Nantes, Caen, Marseille et Paris. À Paris seul, environ 25 000 manifestants sont descendus dans les rues pour protester contre plusieurs évènements ayant rapport aux conditions de travail. Au cœur des revendications se trouvent la question des traitements salariaux ainsi que les réformes de l’assurance-chômage et des retraites.

Le nombre de manifestants en hausse selon les estimations de la CGT

Selon les estimations faites par le ministère de l’Intérieur, 85 400 personnes ont répondu à cet appel à manifestation lancé par plusieurs organisations syndicales. Mais la CGT, l’une des instigatrices de la manifestation à l’instar de FO, Solidaire, FSU est des mouvements de jeune Fidl, MNL, a évalué à 160 000, le nombre de manifestants à travers tout le territoire français.

En effet, deux cents points de rassemblement ont été constitués dans plusieurs localités de la France. Et des milliers de personnes ont donc défilé dans la matinée et l’après-midi de ce 5 octobre. Dans la capitale, les quelque 25 000 manifestants selon la CGT sont partis de la place de la république pour échouer à l’Opéra.

En revanche, le mouvement de grève a été peu suivi dans les transports. Pour les TGV, le trafic est resté normal, « quasi normal » pour les TER, à la différence de la Normandie où il a été légèrement perturbé.

Les salaires au cœur des revendications

À en croire les propos de Jean Vilaca, militant du syndicat CGT à l’usine Stellantis, le thème principal de revendication est bien « les salaires ». Chez Stellantis, « nos salaires sont gelés », critique ce dernier. « On a fait une enquête il y a deux ans. Les salariés estiment qu’il leur manque 400 € », continue ce vétéran de 30 ans d’ancienneté. « Les salariés n’ont pour l’instant pas confiance qu’ils peuvent gagner la bataille des salaires », regrette-t-il avant de conclure qu’« il suffit d’une étincelle et ça peut changer ».

Dépassés par les fins de mois qui arrivent le 15

Dans les cortèges, nombreux sont les manifestants qui estiment ne pas en avoir assez pour vivre. Cette retraitée de 73 ans du nom de Jacqueline Mornet « en a marre que les fins de mois arrivent le 15. J’étais infirmière. Maintenant que je suis à la retraite, c’est vraiment trop juste ».

Antoine Hacquin, technicien en arts de spectacle à Bordeaux partagent les mêmes déboires. Malgré ses gains mensuels estimés à 1 500 euros, il confie : « il ne me reste pas grand-chose : les prix pour se loger à Bordeaux, c’est devenu hyper difficile ». Il reconnait néanmoins l’apport de la hausse du Smic, « mais ce n’est pas suffisant » pour Antoine qui ne va pas «  au restaurant, ni au cinéma. Que les prix de l’immobilier ou de l’énergie augmentent, c’est mondial, ce n’est pas si grave, mais il faut que le niveau de vie augmente en même temps ».

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  • Du cap aux grèves. Recit d'une mobilisation 17 novembre 2018 - 5 mars 2020
    Du cap aux grèves. Recit d'une mobilisation 17 novembre 2018 - 5 mars 2020 Malgré le naufrage et la multiplication des alertes, le cap est à ce jour inchangé : c'est l'adaptation de toutes les sociétés au grand jeu de la compétition mondiale. Une marée de gilets jaunes a pourtant surgi sur le pont, bientôt rejointe par d'innombrables mutineries pour défendre les retraites, l'éducation et la santé. Reste, pour aller du cap aux grèves, à conjurer l'obsession du programme et du grand plan, qui paralyse l'action. Et à passer de la mobilisation virtuelle des écrans à la réalité physique des luttes et des lieux.
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