L’Élysée a annoncé ce mercredi la démission d’Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises. En fonction depuis juillet 2020, ce dernier est condamné à une peine de prison pour déclaration incomplète de son patrimoine. L’Élysée a annoncé son remplacement par Jean-Baptiste Lemoyne.
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Une première démission dans le gouvernement Castex
Le ministre Alain Griset quitte officiellement sa fonction. Cette décision survient quelques heures après sa condamnation à six mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité de trois ans avec sursis pour la « déclaration incomplète ou mensongère » de sa situation patrimoniale.
Une situation assez inhabituelle parce qu’il est désormais le premier membre d’un gouvernement en exercice à subir une condamnation. C’est aussi une première sous l’ère Macron et Castex. Le Premier ministre a d’ailleurs salué l’honnêteté et le sens des responsabilités de son ancien collègue.
En réalité, Alain Griset est accusé d’avoir consciemment dissimulé à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ses avoirs. Selon les enquêtes, il dispose d’un plan épargne assez consistant et des participations directes dans plusieurs sociétés. Dans la foulée, l’Élysée a annoncé dans un communiqué son remplacement par Jean-Baptiste Lemoyne, un autre membre du gouvernement.
L’honnêteté d’Alain Griset défendu en vain
Au procès, le désormais ex-ministre a défendu tant bien que mal son honnêteté et sa probité sans succès. Alain Griset a en effet soutenu avoir reçu mandat de la Cnams pour rentabiliser la somme de 13 000 euros afin d’acheter un bien immobilier. Une tâche qu’il a d’ailleurs menée à bien. Pour se défendre, il a déclaré que « mon mandat, c’était de gérer cet argent en tant que président du Cnms ». « N’étant pas président, ce mandat s’arrêtait. Cet argent ne m’appartenait pas et il ne m’a jamais appartenu avant d’être ministre et encore moins après », a-t-il poursuivi. Le hic est qu’une personne morale ne devrait pas, selon la loi, déposer de l’argent sur le compte d’une personne physique.
Un paramètre qui aurait échappé au ministre qui affirme avoir mal été conseiller par ses avocats et comptables. Cependant, la HATVP avait en 2020 saisi la justice après avoir constaté l’omission de l’ancien ministre Griset. Une occasion pour lui de se laver de tout et de rendre les fonds à qui de droit. N’ayant pas agi ainsi, l’institution en a déduit que son omission avait un autre but. Celui d’« empêcher la révélation de faits susceptibles de recevoir la qualification pénale d’abus de confiance. »
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Qui est Jean-Baptiste Lemoyne ?
Juste après sa démission, l’Élysée a procédé à un remplacement de ce dernier par un autre membre du gouvernement en la personne de Jean-Baptiste Lemoyne. Précédemment assigné au poste de ministre délégué chargé du tourisme, des Français de l’étranger et de la francophonie, ce dernier reprend le porteuille d’Alain Griset. En 2008, il occupait le poste de conseiller général avant de devenir sénateur à l’Yonn en 2014. Très proche des républicains, il a rejoint l’ancien premier ministre Édouard Philippe en juin 2017. Il occupait le poste de secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Selon le plan de l’Élysée, il dirigerait les deux instances jusqu’à la nomination d’un remplaçant.
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