VIH : Que se passe-t-il dans l’organisme quand le traitement antirétroviral est arrêté ?

Jusqu’à présent, le traitement du VIH/SIDA n’est fait qu’avec les antirétroviraux. Pour une raison ou une autre, il arrive que certains patients suspendent la prise de leurs médicaments. Pendant qu’on attend des complications dans ces cas, c’est peut-être le contraire chez certains. Une étude donne des clarifications sur ce qui se passe dans l’organisme des patients en cas de suspension.

 

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Est-il possible de contrôler le VIH sans antirétroviraux ?

C’est ce que semble dire un rapport conduit par des spécialistes de la santé. Au regard de certains résultats disponibles, le système immunitaire de certains patients arrive à répondre efficacement sans assistance. Il peut avoir une élimination des cellules attaquées grâce aux lymphocytes FCD8. Il y a aussi possibilité de rendre inactif le virus pendant quelques années sans prendre des antirétroviraux. Plusieurs mécanismes de réponses qui ont été observés chez différents patients. Les réactions varient d’une personne à une autre selon les spécialistes.

Les réalités de l’expérience

C’est une étude qui a consisté à suivre deux différents patients. L’étude a été conduite par Antony Fauci et Fae-Wook Chun. L’objectif était d’évaluer deux possibilités de contrôle du VIH dans l’organisme sans antirétroviraux. Deux patients ont été suivis distinctement. Le suivi a duré 3 ans et demi chez le premier et quatre chez le second.

Dans le premier cas, il a été question d’une suspension volontaire des médicaments par le patient. Après ce temps de suspension, les médecins ont remarqué à la reprise une réaction positive du système immunitaire. L’organisme a produit suffisamment de lymphocytes FCD8.

Dans le second cas, le patient n’a pas produit des lymphocytes, mais des anticorps. Pendant une durée de quatre ans sans traitement, il n’a été victime que d’une nouvelle contamination. Les scientifiques parlent de « superinfection ». Les anticorps ont maitrisé l’évolution du virus jusqu’à une autre contamination.

Les conclusions tirées

Selon les scientifiques, il y a deux mécanismes différents qui peuvent contrecarrer le développement du VIH sans utilisation d’antirétroviraux.

Premièrement, on peut parler d’autoproduction de lymphocytes FCD8. Ils ont la capacité de détruire progressivement les cellules attaquées par le virus. Ce qui permet au patient de ne pas connaitre une multiplication des virions dans le sang.

Deuxièmement, la production des anticorps capables de neutraliser le virus. Pour les médecins, c’est une avancée qui peut soulager les patients contre les effets secondaires des antirétroviraux.

 

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Mise au point nécessaire

En attendant des études complémentaires, il faut comprendre que ce n’est pas un appel à l’abandon des antirétroviraux. Les médecins ont signalé que les réactions varient d’un organisme à un autre. Il est donc impossible de généraliser pour le moment les deux mécanismes. La preuve est que les réactions n’ont pas été pareilles chez les deux patients. Mieux encore, ce n’est pas l’efficacité des antirétroviraux contre le VIH qui est remise en cause. Jusqu’à nouvel ordre, les antirétroviraux restent la norme dans la lutte contre le VIH/SIDA dans le monde.

Certes, leur prise à vie dérange les patients et ne manque pas d’effets secondaires. Cependant, cette étude participera certainement à des améliorations dans ce sens au profit des patients. On pourrait dans un futur commencer par envisager des guérisons comme le cas isolé d’un Brésilien.