L’écrivain Jacques Attali était l’invité de BFM TV ce mardi 16 novembre 2021. Une occasion pour lui de présenter son ouvrage Faire réussir la France et de faire des propositions pour la réussite de la France.
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Des recommandations essentiellement économiques
Comme à son accoutumé avant chaque élection, l’ancien conseiller de Mitterrand endosse une fois encore l’habit du sage. En effet, à quelques mois des élections l’écrivain français se penche sur les éléments majeurs à tenir en compte pour une réussite de la France dans les dix années prochaines.
Faire un plan de gestion semble la solution idoine pour réussir à redresser l’économie et la vie des Français. À propos, il affirme « qu’un pays comme une entreprise qui ne sait pas où il va en 2030 est mort ». Pour pallier à la catastrophe, il propose une trentaine de mesures à prendre en considération par les candidats dans la course pour la présidentielle.
L’essayiste français propose en tout premier lieu la limitation des dépenses publiques à 0,5 % par an et un ralentissement de la dette en France. La dette d’État à l’entendre doit uniquement servir à la création des biens et services et non à une quête électoraliste immédiate. Outre cet aspect, il promeut une réduction de l’utilisation de l’énergie fossile au détriment de l’économie de la vie. L’essayiste propose en gros, une hausse des salaires, la formation de la main-d’œuvre industrielle. Des réformes majeures à tenir compte pour les prochaines présidentielles.
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« L’industrie, la clé de tout »
Dans son ouvrage rédigé avec plusieurs d’autres experts, Jacques Attali estime que l’industrie est un secteur important pour la vitalité la de France. À seulement 10 % de PIB, l’ancien conseiller d’État de François Mitterrand trouve la France en arrière par rapport à ses voisins allemands, espagnols ou encore italiens qui avoisinent déjà les 15 % de leur PIB.
Pour lui, les gouvernements doivent sortir de leur concept de la société post-industrielle. « Ça fait des décennies que je plaide pour dire que cette idée d’une société post-industrielle, c’est absurde. C’est l’industrie qui fait tout. L’industrie crée des services et les services sont industrialisés progressivement. Donc il faut véritablement être une nation industrielle », rappelle Jacques Attali.
Dans ce livre, l’auteur dénonce le placement du secteur de l’énergie sous la tutelle du ministère de l’Environnement. Pour lui, « si vous mettez l’énergie à l’environnement, par définition, on ne va rien faire pour développer tout ce secteur qui est en partie dans l’économie de la mort qu’il faut faire passer dans l’économie de la vie », se justifie-t-il.
Pour que la France devienne une nation industrielle, Jacques Attali propose la création d’un ministère de l’industrie fort. « Un ministère qui ne doit pas être un sous-ministère du ministère des comptes publics comme il est aujourd’hui », nuance-t-il. Il parle plutôt d’un ministère complet qui d’ailleurs fait de sa priorité la création des écoles d’ingénieur. À cet effet il dénonce la transformation de l’école polytechnique en une école du commerce. Pour réussir cet exploit, il demande une grande mobilisation avec un ensemble de projets.