Présidentielle de 2022, l’habit fera-t-il le politique ?

Cela parait anodin et passe même peut-être inaperçu. Mais un peu de singularité dans le regard pour dénicher ce détail auxquels les candidats à la présidentielle sont bien attachés : leur style vestimentaire.


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Cela parait anodin et passe même peut-être inaperçu. Mais un peu de singularité dans le regard pour dénicher ce détail auxquels les candidats à la présidentielle sont bien attachés : leur style vestimentaire. Sans doute, il est désormais incontournable dans leur stratégie de communication pour vendre davantage leur image. Un petit zoom sur les vestiaires des prétendants à l’Élysée

 

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Le style vestimentaire est avant tout une expression de sa personnalité.

Partant du costume trois-pièces cousu sur mesure, en passant par la robe pied-de-poule ou l’éternel jean, qu’il soit extrêmes couteux ou bon marché, l’habit crédibilise le candidat à la présidentielle ? Avec un décryptage sur la veste de Mélenchon ou les costumes d’Emmanuel Macron, Élisabeth Pineau, auteure du vestiaire des politiques et correspondante de l’agence de presse Reuters à l’Élysée nous apprennent davantage.

D’après Beaugé, journaliste dans l’émission Quotidien, nous sommes à l’époque du vestiaire « ennuyeux » : « les candidats à la présidentielle n’ont pour but que de se faire les plus neutres possible dans leur façon de s’habiller, qu’ils soient hommes ou femmes ».

Dans « L’histoire d’ailleurs », un jet de coup d’œil sur la garde-robe inimitable d’Angela Merkel reflète sa volonté au service du peuple. En effet, la chancelière allemande avait un style qui la définissait : un tailleur pantalon droit avec veste, trois ou quatre boutons toujours fermés et des chaussures plates. Seule variation, la couleur du costume, qui indiquait l’état d’esprit et qui n’avait pas de limite, puisqu’elle a risqué le parme, l’orange sanguine, le bordeaux brillant, le vert anis ou le jaune poussin.

 

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« L’image est ce qu’on voit en premier »

En 2017, le candidat à la présidentielle, François Fillon était encensé pour son chic et voilà que la France découvrait le prix de l’élégance. Le candidat à la présidence se voyait reprocher le fait de s’être fait offrir pour 48 000 euros de costumes. « Notre système politique est très orienté sur la critique et nous entretenons un rapport difficile à l’argent. Dès qu’un politique porte un costume cher, on le lapide », remarquait Régis Pleynel, fondateur du magasin L’Exception.

Dans la foulée, un chercheur et historien du costume précise les choses : « L’image est ce qu’on voit en premier. Même si on prétend le contraire donc les équipes utilisent le vêtement comme un outil pour façonner l’image de leur poulain », a-t-il soutenu.

Jacqueline Gourault, ancienne sénatrice de Loir-et-Cher se confie librement sur le sujet. Pour l’ex-vice-présidente de du sénat : « L’image se crée par rapport à vos goûts initiaux. J’ai des goûts personnels classiques, mais je ne me mets pas la pression. Le vêtement doit être une aide, on doit s’y sentir bien. Bien sûr, on se construit une image, mais elle fait partie d’un tout, elle ne peut pas être artificielle sinon ça ne fonctionne pas. Je réfléchis plus à ma tenue quand je sais que je vais présider : pour respecter ma mission, montrer une image digne de l’institution, mais aussi être confortable ! Quand vous restez assise cinq heures de suite, vous cherchez un vêtement qui ne vous boudine pas, qui ne chiffonne pas », a-t-elle déclaré.

« Et il ne faut pas oublier l’essentiel : les gens sont plus attachés à la personnalité du politique qu’à son style. Ils nous jugent d’abord sur nos paroles et sur nos actes », a-t-elle conclu.

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