Pourquoi est-il important de traiter l’apnée de sommeil ?

Les risques liés à l’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil se manifeste par des arrêts respiratoires à répétition durant la nuit. S’accompagnant le plus souvent de ronflements, elle se solde par des sensations de fatigue dès le réveil. Somnolence durant la journée, maux de tête persistants, irritabilité notoire… Cette pathologie représente un réel danger pour l’organisme et pour la santé en général. Plus inquiétant encore : bon nombre de personnes ignorent être sujettes à ce redoutable trouble du sommeil.

Risques de maladies cardiovasculaires

Un bon matelas est le garant d’une qualité de sommeil optimale. Pour maximiser le niveau de confort, les spécialistes du sommeil recommandent le matelas tempur original, le modèle 160×200 notamment. Néanmoins, ce matelas haut de gamme n’est pas de nature à empêcher l’apnée du sommeil. Les personnes sujettes à cette pathologie auront donc les redoutables sensations d’être fatigué au réveil. Rien de plus normal, puisque la durée des arrêts respiratoires peut aller bien au-delà des 10 secondes. Avec une fréquence avoisinant les 50 fois par nuit, ils ont un impact inquiétant sur la bonne oxygénation du sang. Le cœur sera alors davantage sollicité, d’où la sensation de fatigue.

Une étude réalisée récemment en Suède vient étayer ces risques. Les résultats sont sans appel : l’apnée du sommeil multiplie par 7 les risques d’infarctus et autres problèmes cardiaques. Heureusement, la même enquête conclut avec une note plus positive : il est tout à fait possible de réduire les risques avec un traitement adapté, tout en tablant sur la position de sommeil.

Somnolence durant la journée

Figurant parmi les troubles du sommeil les plus fréquents, l’apnée du sommeil est aussi le responsable de somnolence durant la journée. Cela s’explique par les arrêts respiratoires à répétition, donnant lieu à des micro-réveils. Techniquement, ces troubles se produisent pendant le « sommeil profond », phase durant laquelle les muscles se relâchent totalement, au point d’obstruer les voies respiratoires. Ensuite, l’étouffement oblige le cerveau à déclencher un micro-réveil, incitant ainsi la personne à reprendre instinctivement sa respiration.

Cette véritable cascade de dysfonctionnements physiologiques achève d’ôter au sommeil son caractère réparateur. En effet, les micro-réveils diminuent la durée du sommeil, même si la personne a dormi durant 8 heures, l’endormissement effectif peut être de seulement deux voire une heure.

De leur côté, les professionnels de santé assimilent les effets de l’apnée du sommeil à ceux de l’alcool. Baisse des réflexes, diminution du champ de vision, somnolence… Autant de paramètres à considérer avant de prendre le volant. Une étude réalisée au Canada révèle effectivement que ce trouble du sommeil multiplie par 3 les risques de faire un accident de la circulation.

La dépression

Il est aussi scientifiquement prouvé que l’apnée du sommeil augmente jusqu’à 80 % (selon la gravité) les risques de dépression. Un constat qui vient d’être conforté par les résultats d’une étude menée par des chercheurs américains. Les sujets ont été répartis en trois catégories :

• La première : des personnes qui souffrent d’apnées légères,
• La seconde :  des personnes qui présentent des apnées intermédiaires,
• La troisième : des personnes atteintes d’apnée sévère.

À l’issue de l’expérience, les risques de développer des troubles dépressifs se sont respectivement multipliés par 1,6, par 2 et par 2,8.

En conclusion, l’apnée du sommeil est loin d’être une maladie à négliger. Elle peut altérer durablement la qualité de vie du patient. Par extension, le malade sera même affecté sur le plan relationnel : certaines personnes diagnostiquées dépressives ont le plus souvent tendance à s’isoler. Dans le jargon des psychologues, on parle même de « mort sociale ».

Ainsi, il vaut mieux consulter dès que les symptômes (fatigue, somnolence, irritabilité…) se font persistants. Actuellement dans l’Hexagone, seuls 15 % des malades seraient identifiés et traités. Un taux qui s’avère inquiétant, au vu des risques liés à cette pathologie. Parmi ceux qui ignorent être concernés, il y a ceux qui refusent de voir leur médecin, tout simplement parce qu’ils ne s’entendent pas ronfler la nuit.

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