Dans une interview qu’il accordée à Le Figaro, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a déploré « l’état lamentablement pitoyable de la droite ». Cette partie de l’échiquier politique s’écarte, d’après lui, de ses fondamentaux en « mêlant libéralisme économique et xénophobie ». Dans un appel qu’il a lancé aux ténors de la droite, il les a invités chacun à combattre les idées du polémiste Eric Zemmour et de la tête de file du RN, Marine Le Pen.
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« Aujourd’hui, la droite est dans un état lamentablement pitoyable »
« Face à Zemmour et Le Pen, tous se cachent sous terre », constate Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France Insoumise (LFI), a fait cette remarque au cours d’une interview publiée jeudi dans Le Figaro. Il regrette en substance la manière dont la droite a débuté sa rentrée politique pour la présidentielle ainsi que ses rapprochements avec les thématiques portées par le potentiel candidat d’extrême droite condamné pour provocation à la haine raciale et par la candidate portée par le Rassemblement national (RN).
« Aujourd’hui, la droite est dans un état lamentablement pitoyable, mêlant libéralisme économique et xénophobie », a-t-il regretté. Il poursuit en lançant cette fois un appel : « Je dis donc aux gaullistes et démocrates-chrétiens : levez-vous, c’est le moment de montrer une autre voie ! C’est risqué électoralement ? Je ne crois pas. Et c’est l’honneur de la politique de combattre pour ses idées ».
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Appel au « retour d’une droite républicain »
L’insoumis, également candidat à la présidentielle appelle au « retour d’une droite républicaine », au nom de la défense des principes qu’ils auraient « en commun depuis la Libération ». Se réclamant des gaullistes et du patronat chrétien-démocrate, il fustige le glissement toujours plus à droite du débat public.
D’un autre côté, le prétendant à l’Élysée est également sur le débat de lundi entre les cinq prétendants à l’investiture des Républicains. Sur les questions économiques, il a critiqué la tendance des candidats à vouloir se réduire au « néolibéralisme », un courant idéologique qui, à l’en croire, a « pourtant toujours été minoritaire en France ».
Il a fini en qualifiant de « stupide », la constante volonté de repousser l’âge de départ à la retraite. Si on estime que ces conseils formulés à l’endroit des leaders de la droite sont pour le moins inattendus de la part du leader insoumis (la gauche), ils vont « dans l’intérêt du pays », a-t-il souligné.