Les relations diplomatiques entre la France et l’Angleterre connaissent de vifs tumultes. Cette tension s’est ravivée en raison de la lettre adressée au président français rendu public ce jeudi 25 novembre par le Premier ministre britannique. Une méthode que déplore le chef de l’État français.
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Le tweet qui révolte
Les relations entre Emmanuel Macron et Boris Johnson ne sont plus au beau fixe. Le chef de l’État français se sent indigné par l’attitude du Premier ministre britannique. En réalité, Boris Johnson a publié sur Twitter une lettre sommant les Français de reprendre les migrants en provenance de la France pour l’Angleterre. Cette lettre survient en effet deux jours après l’accident survenu en mer causant la mort de 27 personnes tentant de se rendre en terre anglaise. Emmanuel Macron déprécie cette façon d’agir du Premier ministre britannique.
Il l’exprime d’ailleurs par ces propos « Je suis surpris des méthodes quand elles ne sont pas sérieuses ». Visiblement, le président français aurait apprécié que le Premier ministre procède autrement. Autrement dit, qu’il passe par les canaux diplomatiques habituels au lieu de se contenter d’un tweet. À vrai dire, il n’est pas normal de communiquer une information de si grande importance à un dirigeant par des lettres publiques. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a d’ailleurs jugé rabaissante la lettre autant sur la forme que sur le fond.
La goutte de trop
Les relations entre la France et l’Angleterre connaissaient déjà une certaine turbulence ces derniers temps. Le conflit prend d’abord sa source dans le conflit sur la pêche qui a suscité la colère des pêcheurs français. Cependant, la publication de cette lettre est la goutte qui a fait déborder le vase.
Selon certaines sources proches de l’Élysée, le président serait extrêmement en colère, déjà qu’il ne s’attendait pas à cette démarche de la part de son voisin britannique. L’indignation est à son comble d’autant plus que le Premier ministre britannique ne semble pas regretter la publication de cette lettre.
En outre, le président français ne serait pas la seule personne qui déprécie cette démarche. Pour le président de la fondation Robert-Schuman, le Premier ministre serait de mauvaise foi. Il déplore d’ailleurs sa politique conservatrice. « Depuis le début, son agenda est un agenda de politique intérieure et pas du tout destinée à régler un problème très difficile ». À l’entendre, cette crise serait une résultante des mesures qu’il a prises.
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La position de l’Élysée
Face à la sommation du Premier ministre britannique, le gouvernement a affiché une position claire et nette. Selon une source du gouvernement, la possibilité de reprise des migrants n’est pas envisageable. La vérité est que selon l’Élysée, ce n’est pas la meilleure façon de régler le problème.
À cet effet, aucune nouvelle d’entretien téléphonique entre les deux hommes n’a été annoncée. La raison serait que l’Élysée préfère une discussion physique à une discussion à distance que semble affectionné le Premier ministre britannique.
Pour se faire entendre, le président Macron a procédé à l’annulation de la visite de la ministre de l’intérieure britannique prévue pour ce vendredi. Emmanuel Macron, mets ainsi une pause à toute discussion. Il affirme pouvoir reprendre le débat sur la crise migratoire quand les autorités britanniques feront preuve de plus de sérieux.
