L’inconfortable position de Michel Barnier en tant que favori de la droite française !

En décembre prochain, les sympathisants LR iront par milliers en congrès pour élire leur champion pour la présidentielle d’avril 2022. L’ancien commissaire européen est sans doute l’un des prétendants les plus en vue. Cependant, avec la montée en puissance des challengers, dont Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, la pression sur lui est forte.

 

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« Il faut se méfier du statut du favori »

Crié pendant longtemps comme étant le plus à même de remporter la partie en décembre, Xavier Bertrand confie il y a quelques jours : « Je ne suis pas favori. Tant mieux, je préfère ! ».  Et même si la déclaration parait un petit peu surjouée, elle comporte tout de même une part de vérité. En 2016, Alain Juppé arborait le statut du grand favori, mais un titre qui ne lui a malheureusement pas réussi.

Cette règle n’est pas du tout étrangère à l’ancien négociateur qui se démène pour ne pas griser l’étiquette, invitant à respecter les militants. « Je ne sais pas si je suis le favori, une élection se gagne le jour de l’élection. Ce ne sont pas les sondages, les petites musiques qui font l’élection », a-t-il répété, mardi, à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne.

Daniel Fasquelle, maire de Touquet et trésorier de LR pense aussi qu’« Il faut se méfier du statut du favori ». « Rien n’est acquis, loin de là, poursuit le membre de l’équipe de campagne de Michel Barnier. Il ne faut rien lâcher et cravacher, chaque jour, pour récupérer des parrainages, des adhésions, et mobiliser les électeurs ».

À l’approche de la primaire de son parti, Michel Barnier milite pour une stratégie qui s’apparente au calme des vieilles troupes. « Il est étonnamment sûr de lui, ça frappe un peu tout le monde… », remarque une figure de LR. Toutefois, la pression est considérable et il va devoir tenir pendant un mois, aux assauts de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse dont l’influence ces derniers moments ne sont pas négligeables.

 

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Michel Barnier sur de bonnes pistes

« Aujourd’hui il gagnerait, mais il n’est pas en dynamique. Ça ne tient pas à grand-chose », confie le soutien d’un autre candidat en poursuivant : « Il a la stature, une tête de président, mais il est un peu soporifique. Avec lui, les gens ont l’impression d’assister à une conférence… »

« On peut avoir du charisme sans monter sur les tables ! », souligne le trésorier du parti, Daniel Fasquelle, assurant qu’« il n’a pas peur des débats », mais plutôt « de la lassitude qu’ils peuvent installer et des tensions qu’ils peuvent créer ». « On peut le trouver moins “’diseux”’ que d’autres, mais c’est un gage majeur d’efficacité. Il n’est pas Zébulon. Les grands présidents n’étaient pas des Zébulons ! », magnifie de son côté, la députée de Savoie Emilie Bonnivard, elle aussi membre de son équipe.

Enfin, le Savoyard a pour limite les sondages où il est crédité entre 8 et 12 % des intentions, un score vraiment peu pour le pousser au second tour. Mais « Chaque fois qu’il s’est présenté sur son nom au suffrage universel direct, il a été élu, et ce depuis qu’il a 22 ans. C’est que, derrière, il y a peut-être quelque chose… », rappelle Emilie Bonnivard.