Arnaud Montebourg a été ce dimanche 23 octobre l’invité politique de BFM TV. Candidat à la prochaine élection présidentielle de 2022, il évoque l’ambiance qui prévaut à la veille de ce scrutin au niveau des forces de gauche. Selon l’ancien ministre, il faut se rendre à l’évidence qu’une probable union de la gauche est actuellement impossible.
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Un clivage profond
La gauche ne semble pas tirer une leçon de son échec en 2017 et l’histoire risque de se répéter en 2022. La désunion règne toujours entre les différentes forces qui composent cette obédience politique. Pire, selon Arnaud Montebourg, un rassemblement n’est pas encore d’actualité. « Je vais vous dire ce qui est une évidence : il n’y a pas d’union de la gauche possible quand vous voyez Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo qui continuent de se battre, avec François Hollande au-dessus, à régler des comptes sur l’antépénultième quinquennat », explique-t-il.
Cependant, pour lui, la situation actuelle de la France mérite une union, puisque les enjeux sont énormes. « Il y a une urgence économique, urgence sociale, urgence climatique, urgence républicaine, urgence démocratique, parce que ce pays qui fonctionne d’un seul abusif autocratique, ça commence à bien faire et ça devient très dangereux », a-t-il énuméré. Ainsi, il estime qu’il est important de corriger le tir.
Toutefois, la situation ne sera pas corrigée avec « 10%, 8%, 5%. » Allusion faite aux taux de popularité des candidats de gauche dans les sondages. Il affirme que la situation est la même à droite. La solution qui s’impose selon lui est l’union. Pour cela, « il va bien falloir que chacun sorte de son clan et s’ouvre aux autres », propose-t-il. Cependant, il reconnait que les conditions ne sont actuellement réunies pour une union de la gauche. « Quand je les vois qui continuent de s’envoyer des noms d’oiseaux, nous ne sommes pas à la hauteur de l’histoire », insiste-t-il.
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Yannick Jadot et Anne Hidalgo, les jusqu’au-boutistes
L’union de la gauche prônée par Arnaud Montebourg est loin d’une d’être une réalité au vu de la posture prise par les candidats. A écouter le discours du candidat d’EELV et celle du Parti socialiste, aucun des deux ne veut lâcher prise. Estimant que leur candidat est crédité de 9% dans les sondages, les écologistes appellent Anne Hidalgo à désister au profit de Yannick Jadot.
« Ce n’est pas une question de se retirer, de domination, d’humiliation d’une force politique vis-à-vis de l’autre ; c’est une question de coopération et de travailler ensemble », explique Sandrine Rousseau, la présidente du comité politique de la campagne du candidat écologiste. Cependant, du côté des socialistes, on ne veut surtout pas entendre parler d’un désistement.
Lors de son meeting organisé le samedi 23 octobre à Lille, Anne Hidalgo affirme qu’elle ira jusqu’au bout. Avec son projet de reconquête sociale, écologique et démocratique, Elle se considère d’ailleurs comme la candidate de « l’écologie des solutions ». Sur la question, Olivier Faure, de son côté déclare que « la politique ce n’est pas pique-nique-douille »