Marine Le Pen, la finaliste de l’élection présidentielle de 2017 pourrait voir ses chances d’accéder au second tour limité. Se réclamant tous deux de la droite, le polémiste et l’ex-patronne du Rassemblement National partagent des affinités idéologiques. Pour une deuxième fois, le maire de Béziers, Robert Ménard en appelle au rapprochement des deux personnalités pour une alliance en vue d’accroitre les chances de la droite.
View this post on Instagram
Février, l’ultimatum donné
Alors qu’il accueillait le polémiste ce samedi dans sa ville, le maire de l’extrême droite, Robert Ménard l’a imploré à unir ses forces avec la candidate du Rassemblement National pour la présidentielle à venir. « Faire l’union des droites, c’est être capable de faire passer la France avant l’ego des uns et des autres », a évoqué le maire de Béziers devant 1 200 personnes réunies dans une salle pour voir Éric Zemmour.
Il invite en substance les deux personnalités en queue leu leu dans le sondage à « se retrouver en février prochain » pour s’unir avant l’élection qui se déroulera en avril 2022. « Je demanderais, je souhaiterais, j’implorerais, que vous deux, toi et Marine, Marine et toi, vous retrouviez en février prochain, chacun sait que c’est à ce moment-là que les choses se cristallisent », a-t-il insisté.
En effet, Robert Ménard qui avait déjà fait promesse de soutenir la candidature de Marine Le Pen a demandé qu’en février « celui qui à ce moment-là sera derrière l’autre accepte de se retirer ». À la suite de l’intervention de Robert Ménard, Eric Zemmour dont la candidature fait mouche a remercié son ami pour ses conseils.
« Mais nous sommes en octobre, nous ne sommes pas encore en février », a-t-il remarqué. « J’ai un peu de mal à me retirer alors que je ne me suis pas encore présenté (…) Ce n’est pas mon sujet. Mon sujet, c’est défendre mes idées et être entendu par un maximum de gens. Je ne suis pas dans une logique partisane. L’élection présidentielle au suffrage universel, ce n’est pas une élection pour être Premier ministre », a-t-il expliqué en réponse aux journalistes qui tenaient à avoir son avis sur l’appel que lui a lancé M. Ménard.
View this post on Instagram
L’ascension fulgurante de Zemmour dans les sondages
« Quand je dis Marine Le Pen ne gagnera jamais, je dis ce que tout le monde sait […]. Avant que je ne sois pris en compte par les sondages, on avait une Marine Le Pen très haut, mais incapable de gagner le second tour, et on avait un candidat de droite incapable d’atteindre le second tour, car Marine Le Pen était trop haute. Et Emmanuel Macron attendait tranquillement son second tour […] et il allait gagner. C’est ça que ma présence a bouleversé », a ajouté le polémiste, sans vraiment apporter de précision sur l’officialisation ou non de sa candidature.
Dans les sondages, dernièrement, il s’est imposé et se trouve à quelques points de la candidate du Rassemblement National. L’enquête d’opinion IFOP Fudicial pour Le Figaro publié vendredi passé les plaçait tous deux derrière Emmanuel Macron qui conserve la tête de peloton. De nombreuses fois, des proches de Marine Le Pen ont invité Eric Zemmour à ne pas diviser « le camp national » en faveur du fossoyeur Emmanuel Macron.