Si sa participation au congrès des LR reste encore à confirmer, Xavier Bertrand calcule déjà ses chances de victoire à la présidentielle de 2022. Il a estimé qu’il serait le seul en mesure de l’emporter face à Emmanuel Macron, apprend-on de la part de BFMTV. Alors que le scrutin est prévu pour se dérouler dans sept mois, le président des Hauts-de-France a saisi l’occasion d’un déplacement Montargis, dans le Loiret, pour affirmer toute sa confiance de s’offrir le Graal présidentiel.
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Un coup d’œil au passé
Cette assurance du candidat à la présidentielle de 2022 semble ne pas suivre la logique des sondages dernièrement réalisés. Cependant, Xavier Bertrand estime pouvoir déjouer les pronostics. Sur le plateau de France 2, la veille de son déplacement, le président des hauts-de-France avait déjà évoqué ses chances de succès avançant qu’il était en mesure de créer la surprise.
« Ce ne sont pas les sondages qui décideront. Rappelez-vous Jacques Chirac, en 1994 », a-t-il suggéré. « C’était celui qui pouvait certainement l’emporter. Et pourtant, il y a beaucoup de commentateurs, beaucoup d’intervieweurs qui l’ont traité avec mépris… […] On connaît la suite », a rappelé le président des hauts-de-France.
En effet, durant la même soirée, Xavier Bertrand n’a pas manqué d’évoquer la possibilité qu’il se trouve face à Emmanuel Macron au second des présidentielles. Il a, de fait éclipsé l’hypothèse d’une présence de Marine Le Pen, l’ex-patronne du RN, toujours présente au second tour depuis deux saisons.
« Cela fait des mois et des mois que je dis que les Français ne veulent pas du duel Macron-Le Pen/Le Pen-Macron », a-t-il insisté. « Les Français sont en train de dire : “On vous avait dit qu’on n’en voulait pas, du duel, eh bien on n’aura pas ce duel.” Et dans ce duel face au président de la République, je suis le seul qui peut l’emporter », a conclu Xavier Bertrand.
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L’urgence de rassembler la droite
Jusque-là, alors que les formations politiques comme l’EELV ont investi leur candidat pour l’échéance électorale à venir, la droite se cherche toujours un capitaine. Et ce ne sont pas les noms qui manquent. Le 30 septembre, Xavier Bertrand déclarait être « celui qui peut battre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », mettant la pression sur ses concurrents du même bord à l’investir.
Lors du congrès qui sera consacré à la désignation du candidat qui portera les couleurs de la droite, celui qui avait officié sous Emmanuel Macron en tant que ministre entend bien faire l’unanimité, et bien avant cette date. « Plutôt que de s’opposer les uns aux autres, je propose aux autres candidats que l’on se rencontre très rapidement, avant le 13 octobre », a-t-il exhorté, évoquant la date de l’examen par LR de l’admissibilité des candidatures.
Si dans sa logique, il reconnait ne pouvoir se passer du soutien de sa famille politique, LR, et qu’un congrès de rassemblement a tout son sens, le président des Hauts-de-France juge en revanche qu’un « congrès d’affrontement nous replongerait dans les divisions de la primaire de 2016 ». « Ne nous racontons pas d’histoires, il y a urgence à se retrouver et à se rassembler : nous ne pouvons pas être les derniers à dire clairement qui sera le candidat de la droite et du centre. Ce n’est pas possible ! », a-t-il déclaré au micro du Figaro.
