En avril 2022, les Français sont appelés à élire un nouveau président de la République. À cinq mois de ce scrutin, plusieurs candidatures sont déjà déclarées. Cependant, pour voir sa candidature acceptée, il est primordial de rassembler 500 parrainages des élus communaux. À gauche, les candidats se trouvent de plus en plus en difficulté. Une centaine de maires refusent de délivrer leur parrainage si un rassemblement n’est pas fait autour d’un candidat unique.
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« On ne veut pas parrainer un naufrage »
À quelques mois de la présidentielle, la gauche se retrouve dans une situation inconfortable. Au-delà de l’impopularité dont elle souffre, on note une pléthore de candidature annoncée. Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise, Anne Hidalgo du Parti socialiste, Yannick Jadot d’Europe écologie les verts, Fabien Roussel du Parti communiste français et le souverainiste Arnaud Montebourg. Au total, cinq candidats ont déjà annoncé leur participation à ce prochain scrutin. Ce qui semble énorme pour certains militants qui réclament l’union des forces de la gauche.
Cependant, vu les relations tendues qu’entretiennent ces forces, ce souhait de rassemblement est loin d’être une réalité. Toutefois, les maires semblent trouver un moyen de faire pression sur les différents partis politiques qui composent cette gauche. Une centaine de maires menacent d’observer une grève des signatures de parrainage. Selon les propos du maire de Romainville (Seine-Saint-Denis), François Dechy, ils réclament une union à gauche et une primaire populaire pour une candidature écologique, démocratique et sociale.
Invité sur franceinfo ce mercredi 17 novembre, l’élu dit vouloir éviter à la gauche, le naufrage que préparent les partis. « On se fait simplement le relais de nos électeurs, du peuple de gauche, des militantes et des militants de la gauche et de l’écologie qui veulent à tout prix éviter le naufrage que les partis nous préparent. En tant qu’élus, issus de cette dynamique citoyenne militante, on ne veut pas parrainer un naufrage », alerte maire de Romainville.
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« On y croit encore »
François Dechy et ses collègues croient fermement à leur option. « Choisir entre quatre candidats dont aucun aujourd’hui n’est susceptible de passer les 10 %, c’est une farce à laquelle on ne veut pas participer et on utilise donc notre pouvoir de parrainer comme la dernière chance donnée au rassemblement pour qu’il y ait une prise de responsabilité des partis », déclare-t-il.
Sur franceinfo, l’élu communal s’étonne des divisions qui s’observent entre les dirigeants des partis de la gauche. « Dans des dizaines de milliers de communes de France, il y a des majorités de projets entre des citoyens engagés, issus de la sphère associative, issus de l’économie solidaire et des militants politiques issus du Parti communiste, d’Europe Écologie Les Verts, de Génération·s, du Parti socialiste. », souligne-t-il.
« On voit bien que sur les territoires, cela marche. Pourquoi cela ne marcherait pas à l’échelle nationale ? Pourquoi exalterait-on des micro-différences entre les différents partis, entre les différentes candidatures ? », s’interroge-t-il. « On fait le serment de ne pas accorder nos signatures tant que le rassemblement n’est pas organisé. Mais on attend avec impatience ce rassemblement. On y croit encore », insiste-t-il.