Dans un entretien avec Les Échos le 17 septembre 2021, Valérie Pécresse a dévoilé les grandes lignes de son programme économique. Dans ses propositions, elle tranche avec la plupart des réformes du gouvernement actuel et promet de redresser la barre.
Voir cette publication sur Instagram
« Une politique d’offre et de vraie revalorisation du travail »
Valérie Pécresse a déjà une idée sur sa politique économique une fois élue présidente de République. La candidate à la primaire de la droite propose une longue liste des réformes économiques. Elle estime qu’il y a urgence de redresser la barre tout en fustigeant le taux élevé du déficit extérieur. Pour elle, La France a perdu son indépendance économique.
Pour cela, une fois élue en 2022, elle promet de faire un audit « quoi qu’il en coûte ». « Ma stratégie économique, qui est aux antipodes de celle suicidaire de la décroissance, c’est produire plus, produire mieux et produire local », déclare-t-elle. Son ambition, dit-elle est de « réduire le nombre de fonctionnaires ». À ce propos, elle insiste que cette proposition ne concerne pas les agents de terrains, mais plutôt les bureaucrates.
Elle veut « dénormer et débureaucratiser massivement la fonction publique ». Ce qui l’amène à proposer une suppression de 10 % de l’administration présente. « Il faut la faire, et ce dans chaque ministère. La politique du rabot ne marche pas. Je mettrai sur pied un comité de la hache », propose-t-elle.
Arrêter cette « ivresse de la dépense »
Aujourd’hui, la dette de la France voisine les 117 %. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante. Consciente des attentes des électeurs, Valérie Pécresse promet redresser l’état économique français complètement mis à mal par Emmanuel Macron. Elle insiste qu’il y a urgence d’arrêter cette « ivresse de dépense » qui fait croire aux gens que la France est une nation « championne du monde des impôts ».
Pour commencer par corriger le tir, elle souhaite créer « un choc de transmission de patrimoine. » Cette solution consiste à proposer « un régime de donations défiscalisées jusqu’à 100 000 euros de la part des grands-parents, parents, oncles, tantes, frères et sœurs, tous les six ans », déclare-t-elle. Il sied de rappeler qu’aujourd’hui, le régime de donations défiscalisées est de 15 ans. Elle dénonce la politique de « fuite en avant de dépenses » observée sous Emmanuel Macron, et promet « une baisse de la dépense publique ». La présidente d’Ile-de-France juge d’ailleurs nécessaires ces réformes qui ont trop longtemps différé.
Voir cette publication sur Instagram
« France zéro carbone en 2050 »
Lors de cet entretien, l’écologie était également au menu des débats. Un sujet sur lequel la candidate ne fait pas trop l’unanimité. Concernant cette question, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur se montre de plus en plus ferme. « Trop de normes tuent l’écologie, comme quand un lézard des murailles bloque une ligne de métro indispensable contre le fléau de la pollution de l’air. Je suis pour une écologie des résultats », a-t-elle répondu.
Mieux, elle s’inscrit dans l’objectif d’une « France zéro carbone en 2050 ». Elle insiste que ce projet « impose à côté des énergies renouvelables de relancer l’industrie nucléaire et construire six EPR ».