La société française semble être plus encline aux idéologies incarnées par la droite, à quelques mois de l’élection présidentielle. C’est l’essentiel à retenir du dernier indicateur de « protestation électorale », dressé par la Fondation pour l’innovation politique. Dans un paysage politique incertain et morcelé, ce sondage mené du 14 au 20 septembre a révélé une nette évolution de l’électorat de la gauche.
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Le bloc de gauche à la traine
Cette enquête d’opinion réalisée par la Fondation pour l’innovation politique en collaboration avec Le Figaro est fondée sur un large panel de quelque 3 200 échantillons. Il en ressort que 37 % des électeurs se placent à droite du paysage politique contre 33 % en 2017 ; ce qui représente une progression nette de 4 %.
Pendant ce temps, 20 % des électeurs se retrouvent dans les idées de la gauche, contre 25 % en 2017. « La France est de droite comme elle ne l’a probablement pas été depuis longtemps », commente Dominique Reynié, directeur général de Fondation pour l’innovation politique.
Plus largement, les résultats renseignent sur ce que les candidats de la droite forment un bloc de puissance électorale. En effet, 56 % des Français pourraient exprimer leur suffrage en faveur pour les candidats de cette portion : le prétendant à la primature des Républicains, Xavier Bertrand, la nationaliste Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et le polémiste Éric Zemmour.
De leur côté, les candidats de la gauche tous réunis – la socialiste Anne Hidalgo, l’écologiste Yannick Jadot ou l’insoumis Jean-Luc Mélenchon -, seulement 34 % des opinions sondées sont prêtes à leur accorder leur voix. Emmanuel Macron qui se situe au centre sur le chéquier affiche au compteur, 37 % des résultats.
Nonobstant l’exploit de l’EELV aux élections européennes de 2019 et le maintien des socialistes aux dernières élections locales, le niveau de la gauche reste à désirer. « La gauche s’est clairement privée d’un ressort essentiel, en refusant de prendre en charge des thématiques dont la prise en compte est jugée non négociable par une très large partie des Français », analyse Dominique Reynié.
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La droite plus en phase avec les priorités des Français
La droite tire immanquablement son épingle du jeu grâce à son programme politique sur les thématiques d’intérêts dont, la sécurité et l’immigration. Ces thématiques évitées à tout bout de champ par la gauche sont considérées comme des marqueurs de droite.
Dans ce sondage, 51 % des Français ont cité la lutte contre la délinquance comme priorité tandis que 42 % évoquent la réduction du taux de migration. Ainsi, la sécurité et la migration occupent respectivement la première et la troisième place dans la préoccupation des Français.
Les questions sociales connaissent de leur côté un reflux, puisque seulement 43 % des s’y attardent, contre 45 %, en a avril. Il en est de même pour la réduction de la dette de l’état qui fait écho favorable chez seulement 27 % des Français.
